Vocation “imaginée” ou “vraie” ? Le cas de Jane Studdock dans Cette hideuse puissance de C. S. Lewis

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2016

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Anne-Frédérique Mochel-Caballero, « Vocation “imaginée” ou “vraie” ? Le cas de Jane Studdock dans Cette hideuse puissance de C. S. Lewis », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.anzsfd


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Résumé En Fr

At first, it seems that Jane Studdock, the protagonist in That Hideous Strength (1945), has to choose between being a mother and pursuing a career and that her initial wish to favour intellectual activities is condemned. In reality, Jane’s vocation is a double one, and maternity does not enter the diegesis. Because she is a seer, her urgent calling is to serve the good in accepting to act as the mouthpiece of the divinity for the community of St. Anne, and thus contribute to saving the world. These callings to be a prophetess, and then a mother, prove themselves to be mere stages in the discovery of Jane’s real vocation, which could be described in terms of an encounter with the divine. Besides, her character may be seen both as an individual and as a representative of the whole of humanity rather than solely that of a gender-related group. Finally, the fact that the young woman aspires to be recognized by her peers is not illegitimate in itself: for Lewis, one simply has to recognize the true value of essential things and be prepared to renounce in order to obtain.

Il semble à priori que Jane Studdock, la protagoniste de That Hideous Strength (1945), doive choisir entre maternité et carrière et que son désir initial de donner la primauté aux activités intellectuelles soit désavoué. En réalité, la vocation de Jane revêt un double aspect, et la maternité ne s’inscrit pas dans le cadre de la diégèse. En raison de son don de visionnaire, l’appel impérieux dont elle fait l’objet est celui de se mettre au service du bien en acceptant d’être le porte-parole de la divinité pour la communauté de Sainte-Anne, et ainsi contribuer à sauver le monde. Ces appels à être prophétesse, puis mère, se révéleront eux-mêmes ne constituer que des étapes dans la découverte de la véritable vocation de Jane, pouvant se décrire en termes de rencontre avec le divin. Le personnage est par ailleurs envisagé à la fois en tant qu’individu et comme représentant de l’humanité entière plutôt que d’un groupe sexué. Enfin, les aspirations à la reconnaissance de la jeune femme ne sont pas illégitimes en soi : il s’agit simplement, pour Lewis, d’accorder leur juste valeur aux choses essentielles et de renoncer pour mieux obtenir.

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