2003
Cairn
Béatrice de Montera, « Le clonage, une fausse immortalité », Études sur la mort, ID : 10670/1.ao7jz3
Afin de comprendre les liens qu’entretiennent le clonage et le désir d’immortalité en l’homme, on peut s’interroger sur la conception de la nature et de la métaphysique que sous-tend le désir de clonage. Le recours au clonage reproductif qui n’est pas une technique de reproduction dans le sens classique du terme, n’est-il pas la marque d’une individualisation qui après avoir touché la vie, touche aussi la mort et ce qui lui survit? Il conviendra de s’interroger sur la nature de l’identité transmise par le clonage et sur le statut de cette nouvelle individualité qui ne sera plus à proprement parler un enfant, mais la tentative de dédoublement illusoire d’un individu. Y a-t-il dès lors un type d’immortalité propre au clonage, pour quelle identité, et à quelle échelle se situerait-elle? Si le clonage ne permet pas l’accès à une immortalité individuelle, il représente une occasion de percevoir ce qui lie le désir de clonage et le désir d’une immortalité qui passerait par le dévoilement d’un savoir sur la mort.