2012
Cairn
Tony Morin, « La coercition aérienne dans les conflits : les cas du Kosovo et de la Libye », Les Champs de Mars, ID : 10670/1.aog4he
Depuis la fin de la guerre froide, la puissance aérienne joue un rôle de plus en plus important dans la gestion des crises internationales. Ses atouts intrinsèques font d’elle un instrument privilégié par les décideurs politiques, car ils leur permettent de mieux articuler action militaire et action diplomatique. On parle alors de coercition, concept à l’intersection de la diplomatie et de la stratégie dont l’objectif est de forcer un adversaire à revenir sur une action entreprise, par l’usage ou par la menace de l’usage de la force. Cette coercition a donc beaucoup impliqué l’arme aérienne et a relancé, par la même occasion, les débats entourant sa finalité ouverts depuis les années 1920. L’article suivant propose d’analyser ce phénomène au travers de deux conflits : celui du Kosovo en 1999 et celui en Libye en 2011. Ils présentent un certain nombre de similarités, en tête desquelles les modalités de l’emploi de la puissance aérienne, qui rendent une étude comparative pertinente.