La détraduction ou l’art de cuisiner les restes intraduits

Fiche du document

Date

2021

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

Cairn




Citer ce document

Zoé Andreyev, « La détraduction ou l’art de cuisiner les restes intraduits », Revue française de psychanalyse, ID : 10670/1.aohdwx


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En Es

Cet article explore et développe la notion de « détraduction » introduite par Jean Laplanche. À la fois psychanalyste et traducteur de Freud, Laplanche a développé une théorie traductive de la genèse de l’inconscient qui s’inscrit dans sa « théorie de la séduction généralisée ». L’auteur s’éloigne ici de la stricte acception laplanchienne de la « détraduction » comme synonyme d’interprétation analytique. En s’appuyant à la fois sur des expériences décrites par Freud et Proust et sur un exemple clinique, elle montre comment la « détraduction », entendue comme surgissant lors de brefs vacillements perceptifs, peut mettre à jour les « intraduits » de la situation analytique et susciter un mouvement d’élaboration, de (re)traduction chez l’analysant comme chez l’analyste. La détraduction apparaît ici comme un mouvement indispensable au travail de traduction non seulement dans sa dimension d’aller-retour, mais aussi de conflit entre déliaison et liaison, entre expérience perceptive et vécu psychique.

This article explores and develops the notion of “detranslation” introduced by Jean Laplanche. As both a psychoanalyst and translator of Freud, Laplanche developed a translation theory of the genesis of the unconscious which is part of his “generalized theory of seduction”. The author leaves aside the usual Laplanchian definition of “detranslation” as a synonym for analytic interpretation. Drawing on the experiences described by Freud and Proust and on a clinical example, she shows how “detranslation”, understood as occurring during brief perceptual fluctuations, can reveal the “untranslated aspects” of the analytic situation and give rise to a movement of elaboration, of (re)translation in the analysand and analyst alike. Detranslation is thus seen here as essential to the work of translation not only in its dimension of going “back and forth”, but also of conflict between unbinding and binding, between perceptual experience and psychic experience.

Este artículo explora y desarrolla la noción de “destraducción” introducida por Jean Laplanche. Psicoanalista y traductor de Freud al mismo tiempo, Laplanche desarrolló una teoría traductiva de la génesis del inconsciente que se inscribe en su “teoría de la seducción generalizada”. El autor se aleja aquí de la estricta acepción laplanchiana de la “destraducción” como sinónimo de interpretación analítica. Paralelamente, apoyándose en experiencias descritas por Freud y Proust y en un ejemplo clínico, se muestra de qué manera la “destraducción”, entendida al surgir en breves balbuceos perceptivos, puede actualizar los “intraducidos” de la situación analítica y suscitar un movimiento de elaboración, de (re)traducción tanto en el analisante como el analista. La destraducción aparece entonces como un movimiento indispensable del trabajo de traducción, ya no solo en su dimensión de ida y vuelta, sino también de conflicto entre desligazón y ligazón, entre experiencia perceptiva y vivencia psíquica.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en