Un 14 juillet sous la pluie : les intempéries de la Fête de la Fédération dans la littérature révolutionnaire

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2012

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Olivier Ritz, « Un 14 juillet sous la pluie : les intempéries de la Fête de la Fédération dans la littérature révolutionnaire », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.aoxrhx


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La Fête de la Fédération a-t-elle été une belle journée ? Tout est question d’écriture. La valeur de symbole ou de signe que prennent la pluie et les rares rayons de soleil, le sens donné aux réactions qu’ils provoquent et les sentiments qu’ils suscitent sont l’occasion de conflits d’interprétation et d’usages rhétoriques divergents. Si les jugements de valeur et les commentaires explicites sont nombreux, c’est aussi par la sélection et la mise en ordre opérées que chaque texte fait sens.Quelle influence les discours météorologiques et leurs usages métaphoriques ont-il eu les uns sur les autres à l’occasion de cet événement climatique et politique ? La politisation des discours météorologiques est évidente. La pluie se charge de sens dans le contexte solennel de la Fédération. Dans un mouvement inverse, les phénomènes climatiques réels modifient les usages métaphoriques. Si la pluie peut toujours signifier les désordres et les peines et le soleil dire la vérité et le bonheur, les textes qui rendent compte de la Fédération s’en tiennent rarement à cette valeur symbolique ou à une signification intrinsèque de la pluie et du soleil considérés comme des signes divins. La pluie du 14 juillet 1790 éloigne la plupart des commentateurs du sacré. Avec l’expression « dieu est aristocrate », les signes sont tournés en dérision, que ce soit dans la satire des contre-révolutionnaires ou dans les plaisanteries des fédérés. Ce qui compte en revanche, c’est l’expérience des intempéries, à travers les réactions qu’elles provoquent et les sentiments qu’elles suscitent. Même dans un contexte symbolique aussi chargé que celui de la Fédération, la pluie et le beau temps sont des objets d’observations extérieures et intérieures. Épreuve politique et collective, expérience sensible et individuelle, les intempéries de la Fédération sont l’occasion d’appliquer le thermomètre de l’opinion et le baromètre de l’âme.

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