La dynamique de Leibniz est-elle compatible avec sa monadologie ?

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2019

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Daniel Garber, « La dynamique de Leibniz est-elle compatible avec sa monadologie ? », Revue d'histoire des sciences, ID : 10670/1.arybmy


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La dynamique de Leibniz, comme programme d’une science de la force, comportait à son commencement une métaphysique du corps. Quand ce programme vit le jour, à la fin des années 1670, Leibniz soutint que sa science de la force nécessitait la réhabilitation des formes substantielles. Mais à la même époque, l’intérêt de Leibniz pour les véritables unités en tant que constituants ultimes du monde le conduisit à poser le principe d’un monde de substances corporelles, entités faites unes en vertu d’une forme substantielle. Au début des années 1680, il semblait ainsi y avoir deux chemins convergents vers une même métaphysique, la réhabilitation de la forme substantielle. Au fil des ans, ces deux voies métaphysiques évoluèrent. Au milieu des années 1690, à la forme substantielle, comprise comme force active, la métaphysique dynamique ajouta la matière première, comprise comme forme passive. Parallèlement, les unités composant le monde évoluèrent des substances corporelles aux monades, substances non étendues, semblables à l’esprit et constituants ultimes des choses. Je soutiens que, lorsque cela se produisit, il n’était plus évident que ces deux représentations métaphysiques soient encore cohérentes : la métaphysique dynamique, fondée sur la force, et la métaphysique de l’unité, entendue désormais en termes de monades, semblaient de plus en plus incompatibles.

From the beginning of Leibniz’s dynamics, his program for a science of force, there was a metaphysics of body. When the program first emerged in the late 1670s, Leibniz argued that his science of force entailed the reestablishment of substantial form. But in the same period, Leibniz’s interest in genuine unities as the ultimate constituents of the world led him to posit a world of corporeal substances, bodies made one by virtue of a substantial form. In this way, by the early 1680s, there seemed to be two convergent paths to a single metaphysics : the revival of substantial form. Over the succeeding years, both of these metaphysics evolved. By the mid1690s, to substantial form, understood as active force, the dynamical metaphysics added materia prima, understood as passive force. Meanwhile unities that ground the world evolved from corporeal substances to monads, now considered non-extended, mindlike, and the ultimate constituents of things. When this happened, I argue, it was no longer obvious that these two metaphysical pictures were still consistent with one another : the dynamical metaphysics, grounded in force, and the metaphysics of unity, now understood in terms of monads, seemed increasingly to be in tension with one another.

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