Sartre and the notion of salvation Sartre et la notion de salut En Fr

Résumé En Fr

The aim of this thesis is to focus on the place of salvation in Sartre's works, investigating its sources as well as its philosophical and literary dimensions. The idea of salvation will be analyzed as a problematic notion. At the end of The Words, it is used to disturb the literary writing process. As a seminal preoccupation in Sartre's texts, it could also be conceived as an “impossible notion”. So as to underline the pivotal dimension of salvation in Sartre's thinking, we will examine how the “impossible Salvation”, discussed in his 1964 autobiography, raises numerous issues regarding philosophy and literature, to a large extent, and, to some degree, about evil and confession, religion and theology, mysticism, vocation and redemption. In order to examine these difficulties, we intend to analyze salvation in its different meanings, figures (resurrection, redemption, above all) and sacred (God's grace, Christ's redeeming work, Last Judgement, promised Land) as well as secular theories (“saving the phenomena” and phenomenology, ethics of deliverance, medical practices, theses regarding health care and its methods). Having observed the efficiency of the notion of salvation, we will throw light upon the religious remains and the tensions they produce. Our analysis will be fourfold. After focusing on a set of Christian doctrines and practices (influences of the Protestant Reform, criticisms of the Catholic Church), we will investigate the question of mysticism in Sartre's works. These two aspects will lead us to explore the place of salvation in phenomenology and in the moral philosophy it outlines. Finally, we ask what a politics of literature and dialectics — especially one imbued with messianism and eschatology — might derive from the notion of salvation.

L'objectif de notre thèse est d'interroger la place du salut dans l'œuvre de Sartre avec ses sources et ses aspects philosophiques autant que littéraires. Dans la perspective envisagée, l'idée de salut se pense comme une notion problématique. Elle sert notamment, dans les dernières lignes des Mots, à couper le fil directeur de l'écriture littéraire ; elle se pose, dans sa persistance et dans sa condamnation, comme une « notion impossible ». Afin de donner son importance au salut chez Sartre, on devra montrer comment « l'impossible Salut » de l'autobiographie de 1964 fait résonner des difficultés multiples en ce qui concerne, de manière large, la philosophie et la littérature, et, de manière plus précise, le mal et la confession, la religion et la théologie, le mysticisme, la vocation et le rachat. Partant du constat d'une certaine efficace de la notion de salut, il s'agira de porter au jour les restes religieux qu'elle implique et les tensions que ces restes produisent. Cela supposera de concevoir plusieurs formes de salut (la résurrection, la rédemption, surtout) et plusieurs théories du salut, religieuses (la grâce, le Jugement dernier, la rédemption, la Terre promise) ou profanes (le dévoilement phénoménologique, une éthique de la délivrance, des médecines et des méthodes pour préserver la santé). Nous ferons ce travail en quatre temps. D'abord, en nous appuyant sur un corps de doctrines et de pratiques chrétiennes (influences de la Réforme, critiques du catholicisme). Ensuite, en travaillant sur les écrits sartriens dans les marges du mysticisme. Ces deux entrées nous conduiront à explorer la situation du salut dans la phénoménologie et dans la morale qu'elle esquisse. Enfin, nous verrons ce que des politiques de la littérature et de la dialectique peuvent garder du salut, notamment quand elles vont dans le sens de l'eschatologie et du messianisme.

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