De la "modération" chez des cadres du Parti de la justice et du développement au Maroc : réhabiliter la religion/l'idéologie dans l'analyse de l'islamisme

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2020

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Haoues Seniguer et al., « De la "modération" chez des cadres du Parti de la justice et du développement au Maroc : réhabiliter la religion/l'idéologie dans l'analyse de l'islamisme », HAL-SHS : sciences politiques, ID : 10.4000/anneemaghreb.6323


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Résumé Fr

"Les islamistes marocains du Parti de la justice et du développement (PJD) constituent un objet d’analyse et de mise à l’épreuve de la pertinence du qualificatif « modéré/modération ». Celui-ci est largement mobilisé dans la littérature francophone et surtout anglophone consacrée à l’islamisme partisan légal. Cette terminologie, aux accents normatifs, n’est pas sans poser problème. En effet, celle-ci est utilisée par les acteurs eux-mêmes de façon méliorative. Ainsi, dans l’analyse académique, qui reprend le mot/adjectif en question, s’instaure une confusion : d’un côté, entre la conversion progressive aux modes d’action légalistes d’acteurs donnés de l’islamisme, et de l’autre, la fin présumée de l’idéologie, au sens de renoncement définitif aux croisades morales et religieuses dans la sphère institutionnelle. En effet, une sorte de lien mécanique est postulé entre les deux processus, alors qu’ils apparaissent dans bien des cas distincts. Partant, c’est principalement ce double aspect qu’il s’agit d’interroger, afin de mettre en évidence les limites épistémologiques du terme « modération » et les ambivalences du mouvement islamiste légaliste qui peut y recourir pour s’auto-définir. Nous constatons, en définitive, que le PJD n’a pas renoncé, via certains de ses principaux doctrinaires et leaders, à vouloir imposer ou maintenir, en politique et en société, une conception conservatrice de la religion, voire discriminatoire, sans nécessairement user de moyens illégaux. D’où l’importance d’analyser la place de la théologie morale dans l’action politique des islamistes."

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