Les « hommes de terrain » : Georges Niangoran-Bouah et le monde universitaire de l'autochtonie en Côte d'Ivoire

Résumé Fr En

La vie et l’œuvre de Georges Niangoran-Bouah (1935-2002) sont inscrites dans l’histoire postcoloniale de l’autochtonie en Côte d’Ivoire. Présenté comme un « homme de terrain », il incarne une génération de scientifiques ivoiriens qui ont ancré leurs efforts d’africanisation de la vie académique aussi bien que leurs projets politiques anti-néocolonialistes (et anti-Houphouëtistes) dans une double démarche d’« entrée en clandestinité » dans l’activisme politique et de « retour à l’indigène » (ou de « descente sur le terrain ») afin de retrouver et revaloriser l’héritage national culturel. Tout en observant la nature exclusiviste de l’autochtonie, cet article propose une analyse alternative du nativisme en termes d’économie morale d’échelle.

« Les hommes de terrain »The life and work of Georges Niangoran-Bouah (1935-2002) is situated in the postcolonial history of autochthony in Côte d’Ivoire. To that end he is presented as one of the « hommes de terrain » – a generation of Ivoirian scholars who sought to ground their efforts to Africanize academia as well as their political project of anti-neocolonialism (and anti-Houphouëtism) in a double move of « going underground » as far as political activism is concerned and of « going native » (or « into the field ») in order to retrieve and revalue national cultural heritage. While observing the exclusivist nature of autochthony, this article proposes an alternative analytics of nativism in terms of a moral economy of scale.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en