24 septembre 2020
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Ludivine Allienne-Diss, « Les robots humanoïdes, une forme de vie qualifiée », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.aunh7a
Le robot humanoïde apparaît comme une figure qui semble indissociable des sociétés occidentalisées contemporaines. Essentiellement présent dans les laboratoires d'informatique appliquée ou d'autres laboratoires privés, présenté comme inévitable, comme permettant la réalisation d'une meilleure science et de pallier à la vulnérabilité humaine. Pour ce travail de recherche, je m'attache à comprendre le robot comme une forme de vie, c'est-à-dire comme au croisement de pratiques sociales, de comportements, de manières de voir le monde et d'institutions. À travers de nombreuses mises en scène, par le partage de quotidien, les roboticien.ne.s qui créent les robots leur donnent vie en imaginant et programmant des scénarios d'interaction. Mais le robot n'attend pas passivement que la vie lui soit donnée, il la prend activement par le bug, la résistance, dans une vie en mode majeur ou mineur. Le robot se présente comme une forme de vie qualifiée dans un monde contemporain taillé à l'échelle de l'humain et profondément modifié par celui-ci, il est pensé comme permettant de protéger l'humain de travaux fastidieux ou dangereux, mais est également un outil des sciences pour saisir le monde et le vivant. Ce sont ces différents éléments qui font du robot une forme de vie, une vie particulière qui même si dans un premier temps semble prendre la vie humaine comme modèle, finit par s'en détacher pour devenir une vie singulière. C'est ce sur quoi porte la thèse : quelle forme prend la vie du robot