2021
Cairn
Gustave Massiah, « Les premiers pas convivialistes », Revue du MAUSS, ID : 10670/1.ax1lpj
La crise de la pandémie et du climat crée une rupture et ouvre une nouvelle période. Elle sera difficile et contradictoire. Mais on peut pointer quelques ouvertures qui renforcent les propositions convivialistes et les renouvellent. Pour apprécier les possibilités d’avenir, il faut partir du nouveau monde qui pousse, qui cherche son chemin et qui résiste aux conservatismes et aux réactions. Pour cela, on peut partir des mouvements porteurs d’émancipation. Parmi ces mouvements, citons les mouvements sociaux, le mouvement paysan, ceux des droits des femmes, de l’urgence écologique, du contrôle du numérique et des biotechnologies, de la défense des droits des migrantes et des migrants, des peuples autochtones, de la décolonisation inachevée et du rejet du racisme. Chacun de ces mouvements suscite des réactions violentes. C’est dans leurs propositions que s’amorcent les nouvelles pistes dont peut s’inspirer le convivialisme. Dans la période à venir, des changements se sont imposés alors que d’autres cherchent encore leur chemin et sont justes esquissés. Parmi les pistes explorées : l’interdépendance ; la passion de l’égalité et des libertés ; l’égalité d’accès aux droits fondamentaux ; l’urgence écologique et climatique ; du local à la mondialité ; l’impératif démocratique. Pour aller plus loin que les premiers pas, il faut recourir à un peu d’utopie. Projetons-nous dans un avenir souhaitable. La recherche des formes conviviales est le chemin pour une nouvelle civilisation. Le convivialisme est l’antidote à l’ hubris.