De la vie auprès des populations du Hoggar et du Tamesna à la recherche scientifique à Alger, Marceau Gast, instituteur et ethnologue, évoque l'Algérie à la veille de l'indépendance

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23 décembre 1997

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Entretien biographique avec Marceau Gast, ethnologue

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Contrat de dépôt et de diffusion signé avec Marceau Gast et Hélène Claudot-Hawad spécifiant les droits de conservation, d'archivage et de diffusion. , Document en ligne et réutilisation non commerciale autorisée , Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation




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Hélène Claudot-Hawad et al., « De la vie auprès des populations du Hoggar et du Tamesna à la recherche scientifique à Alger, Marceau Gast, instituteur et ethnologue, évoque l'Algérie à la veille de l'indépendance », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.axqt9a


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En amorce de cet entretien, Marceau Gast dresse un tableau général de la situation des Touaregs du Hoggar au début des années 1950, celui d'une société figée dont la maîtrise des savoirs et des techniques se délite. Résultat de la colonisation française, une sorte d'atonie semble, pour Marceau Gast, toucher cette population (diminution des échanges avec l'extérieur, crispation identitaire, appauvrissement culturel). Marceau Gast, dans cet enregistrement, évoque son départ du camp de l'Aménokal et son arrivée au Tamesna, territoire peuplé en grande partie par les Irreguenaten et les Isséquamarenes. Avec l'enquêtrice, il revient sur l'histoire du Tamesna et sur les conditions de vie des populations. Il décrit les pâturages, la construction de puits et les divers trafics existants au Tamesna. Le jeune instituteur avait été alors frappé par la liberté, la gaieté et le dynamisme culturel qu'il rencontre dans cette région et qui contrastent avec son vécu dans le camp de l'Aménokal. Il raconte son arrivée, la question du sens de son activité, ses conditions de vie. Il souligne la liberté et l'autorité des femmes du Tamesna, et tisse des liens avec le fonctionnement des anciennes sociétés arabes. Marceau Gast revient ensuite sur les Kel Ahaggar, l'influence islamique auprès de ces populations puis fait un point sur la relation qu'il a observée des Kel Ahaggar avec les membres âgés du groupe. Il évoque ensuite les contacts futurs qu'il eut, au moment de l'indépendance, avec l'Aménokal, Bey ag Akhamouk, et son entourage, les relations entre Berbères et Arabes et leur évolution dans l'Algérie indépendante. Il souligne le fort développement de la ville de Tamanrasset dans ce nouveau contexte politique. Marceau Gast fait enfin un retour sur les raisons de son départ du Tamesna puis du Hoggar. Il fait le récit de son intégration et son investissement dans l'équipe des Centres Sociaux Educatifs d'Alger dans le contexte de la guerre d'indépendance algérienne. Il rappelle enfin sa nomination en 1960 au CNRS qui marque le début de sa carrière d'ethnologue. L'entretien se termine sur l'évocation de la répression des "libéraux" en Algérie à la fois par le FLN et les Français (l'OAS en particulier). Marceau Gast évoque les violences et notamment la torture dont ont été victimes certains de ses collègues et amis.

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