"De la plantation vécue à l'indemnité perçue: le café du planteur de Saintonge-Angoumois (1771-1832)"

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15 avril 2021

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Jean-Christophe Temdaoui, « "De la plantation vécue à l'indemnité perçue: le café du planteur de Saintonge-Angoumois (1771-1832)" », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.ay8i9o


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Les plantations possédées par des colons de l’arrière-pays de Saintonge-Angoumois restent encore un champ à explorer afin de contribuer à l’histoire des sociétés coloniales et de la projection des sociétés du Centre-Ouest dans les outre-mer antillais de la première mondialisation. Les archives notariales, les recensements de l’époque révolutionnaires et les fonds privés laissent transparaître ces territoires productifs constitués par des familles de Saintonge et d’Angoumois (les Delaville, les Josias, les Georgeon…). A partir d’un fonds privé en errance, l’investissement dans la plantation de café de la famille Georgeon, originaire de Saintonge, attesté par la migration à Saint-Domingue d’un capitaine de navire natif de Cozes en 1771, illustre une trajectoire de la fin du siècle exemplaire de l’attrait exercé par la culture caféière dans l’Ouest domingois. Constitué essentiellement de pièces de comptabilité avec des négociants bordelais, de quelques lettres écrites par la veuve Georgeon isolée avec quelques-uns de ses enfants sur la plantation avant son exil à New-York, enfin d’une correspondance liée à la sollicitation de l’indemnité de Saint-Domingue sous la Restauration, ce fonds permet de comprendre l’importance qu’a revêtu l’investissement dans la culture du café d’un triple point de vue : la perspective et les modalités de l’implantation outre-mer d’une famille liée au monde maritime atlantique par le métier, la construction d’un réseau relationnel médiatisé par la place bordelaise dans lequel le café est un produit pivot dont les intérêts liés dépasse le commerce de produits ultra-marins, enfin la constitution d’une production documentaire justifiant l’existence d’une mémoire patrimoniale où la continuité et la productivité sont au cœur d’une rhétorique à défendre dans le cadre de la sollicitation d’une indemnité d’anciens colons. Il sera possible d’articuler ce cas avec quelques données sur quelques autres cas de planteurs de Saintonge et d’Angoumois.

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