4 janvier 2013
Hugo Clemot, « La philosophie d'après le cinéma », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.az09y0
"Un film peut-il faire de la philosophie ? Les philosophes analytiques du cinéma s’accordent pour penser que cette question soulève ce que Paisley Livingston a appelé le « problème de la paraphrase », un dilemme auquel le partisan de la thèse « audacieuse » (bold thesis) selon laquelle on pourrait philosopher avec le cinéma ne saurait, selon lui, échapper. L’article soutient que la pratique courageuse de Stanley Cavell, qui a très tôt cherché à philosopher d’après le cinéma, a permis de mettre en évidence l’existence et l’importance de pensées des films qui proposent d’authentiques analyses conceptuelles cinématographiques, ce que l’on peut appeler des « idées de cinéma ». L’article en propose plusieurs exemples tels qu’on peut les trouver chez Jean Vigo, Nicholas Ray, Robert Bresson ou encore Éric Rohmer grâce aux analyses de Cavell, de Victor Perkins et d’Andrew Klevan et conclut que le problème de la paraphrase est mal posé parce qu’il dépend d’une conception réductrice et timorée de l’analyse philosophique.