2021
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Marie Augier, « Dénominations divines, sexe des participants au rituel et des agents cultuels : le cas des prêtrises de Dionysos », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.47245/archimede.0008.ds1.06
Lors des pratiques rituelles, le sexe de l’agent cultuel ne correspond pas nécessairement au ‘sexe’ de la divinité concernée, même si c’est souvent le cas. Dans quelle mesure les épiclèses, qui renseignent sur le champ de compétence des divinités, fournissent-elles des clefs d’analyse pour comprendre le choix d’un prêtre plutôt que d’une prêtresse, et vice versa ? Il a été choisi de faire porter l’étude sur un dieu en particulier : Dionysos. Fréquemment entouré d’adoratrices et à la croisée des genres, Dionysos occupe une place singulière dans le panthéon grec. Tantôt desservi par un prêtre, tantôt par une prêtresse, rien n’explique a priori le choix du sexe de l’officiant. L’examen de la documentation épigraphique relative aux prêtrises de Dionysos (IVe siècle avant J.-C. – époque impériale), et plus précisément aux prêtrises féminines, permet d’explorer les possibles raisons du choix du sexe de l’agent cultuel. En croisant les épiclèses associées au culte évoqué, les informations sur les tâches dévolues aux officiantes et le sexe des participants au rituel, l’article montre que le lien entre le sexe de l’agent cultuel et la dénomination divine ne semble pas pertinent, sauf peut-être lorsque Dionysos est honoré lors de rituels féminins pour son rôle dans la végétation et les récoltes.