Des corps malades sous l'objectif : la photographie médicale dans les musées hospitaliers parisiens (1866-1945) Diseased bodies through the lens : medical photography in Paris hospital museums (1866-1945) Fr En

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19 septembre 2023

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Alice Aigrain, « Des corps malades sous l'objectif : la photographie médicale dans les musées hospitaliers parisiens (1866-1945) », Theses.fr, ID : 10670/1.b18s1f


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À partir de 1866, le médium photographique s’institutionnalise dans le champ médical parisien grâce à la mise en place d’une politique volontariste de la part de l’Assistance publique. Cette thèse se propose de mettre en perspective ce moment particulier des rapports de la médecine à la photographie en interrogeant les usages – revendiqués ou non – et le statut du médium pour les sciences médicales jusqu’aux années 1945. Dans une démarche croisant l’histoire patrimoniale et les études visuelles, cette recherche se propose de dresser une histoire sociale et culturelle de l’appropriation de la photographie par le corps médical à des fins de représentation des corps malades. Pour ce faire, six musées et leurs collections sont étudiés dans leur singularité ainsi que dans les permanences qui se dessinent entre eux : les musées de l’hôpital Saint-Louis, de l’hospice de Bicêtre, de la clinique Baudelocque, de l’hôpital Boucicaut, le musée Dejerine et celui du Val-de-Grâce. Cette recherche met au jour la multiplicité des projets tant scientifiques, politiques, professionnels voire commerciaux que porte la photographie médicale : les usages du médium ne peuvent dès lors se résumer à des enjeux d’objectivité et de documentation scientifique. Ce travail s’organise autour de trois périodes chronologiques : les années 1860 à 1890 sont celles de l’institutionnalisation progressive du médium dans le monde médical ; les années 1890 à 1910 sont celles d’une généralisation de l’usage de la photographie en médecine ; les années d’entre-deux-guerres sont marquées par un réinvestissement du corps médical dans les musée hospitaliers et leurs collections photographiques.

From 1866 onwards, photography as a medium took on an institutional role in the Parisian healthcare environment, thanks to a proactive policy implemented by the Assistance Publique. This dissertation sets out to put this particular moment in the relationship between medicine and photography into perspective by examining the uses – whether claimed or not – and status of the medium in regards to medical sciences up until 1945. Through an approach combining heritage history and visual studies, this research aims to draw up a social and cultural history of photography’s appropriation by the health sector for the purpose of representing diseased bodies. To this end, six museums and their collections are considered in their singularity and for the continuities that emerge in between them: the museums of the Hôpital Saint-Louis, the Hospice de Bicêtre, the Clinique Baudelocque, the Hôpital Boucicaut, the Musée Dejerine, and the Musée du Val-de-Grâce. This research brings to light the multiplicity of scientific, political, professional and even commercial projects supported by medical photography. The uses of the medium cannot therefore be reduced to issues of objectivity and scientific documentation. This study is organized around three chronological periods: the 1860s to 1890s saw a gradual institutionalization of the medium in the medical world; the 1890s to 1910s brought a more widespread use of photography in medicine; and the interwar years marked the medical profession’s reinvestment in hospital museums and their photographic collections.

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