Faust comme « homme nouveau » socialiste dans Faust et la ville d’Anatoli Lounatcharski

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14 mars 2018

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Alfred Strasser, « Faust comme « homme nouveau » socialiste dans Faust et la ville d’Anatoli Lounatcharski », Presses Sorbonne Nouvelle, ID : 10670/1.b1gb9k


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Parmi les nombreux auteurs russes qui adaptèrent le mythe de Faust (Pouchkine, Tourguéniev, Brjusov, Boulgakov, Gorki, Pasternak, etc.) la pièce Faust et la ville (écrite en 1906-1908, publiée en 1918) d’Anatoli Vassilievitch Lounatcharski (1875-1933), le premier commissaire du peuple à l’instruction publique de l’Union soviétique, occupe une position à part dans la littérature russe. Ce dramaturge, critique littéraire et historien d’art essaie d’adapter le mythe de Faust à une esthétique du socialisme.Au début de la pièce, Lounatcharski reprend le tableau final de Faust II de Goethe, à la seule exception que Faust n’est pas en train de mourir, mais il contemple ses réalisations. Il a endigué des terres étendues et il a bâti une ville. À ce moment, il décide de renoncer à la couronne, parce que d’après lui, un peuple ne peut être heureux que s’il est libéré de toute autorité. Il invente alors une nouvelle machine à vapeur qui rendra tout travail simple et agréable.Cependant, son fils Faustulus, un réactionnaire égoïste, déclenche avec l’aide de Mephisto une guerre civile. Faust se retire alors définitivement de toute fonction publique, malheureux à cause du combat de frères, car il considère la ville aussi comme « son enfant » qu’il a engendré. Finalement, la ville s’imposera et Faustulus ira en enfer. Au dernier tableau, l’inventeur Faust se montre aux habitants de la ville. Dans un long discours pathétique, il parle de son amour envers la ville, envers le peuple et envers la vie, avant de mourir.Dans cette pièce qui doit être lue plutôt que jouée, Faust est l’incarnation du « nouvel » homme : maître de la science et de la technique, il est le transformateur de la nature qui construit en toute liberté un nouveau monde. Cependant, une société qui est composé uniquement du « nouvel » homme socialiste mènera inévitablement à des structures totalitaires.

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