Éditorial. Ma cité s’organise. Community organizing et mobilisations dans les quartiers populaires

Résumé Fr

Le 31 octobre 2015, une dizaine de milliers de militant-e-s des quartiers populaires défilaient dans les rues de Paris au nom de la dignité, de la justice, de l’égalité et contre le racisme. La marraine du mouvement, Angela Davis, icône du mouvement afro-américain des années 1970, incarnait cette filiation entre la lutte des minorités des deux côtés de l’Atlantique – « de Ferguson à Paris ». Dans les rangs des manifestant-e-s, on pouvait voir des militant-e-s de longue date mêlé-e-s à de jeunes activistes formé-e-s au community organizing, certain-e-s ayant fait le voyage aux ÉtatsUnis pour se familiariser avec les méthodes apparues dans les quartiers de Chicago il y a près de quatre-vingts ans. Pourquoi cette nouvelle génération politique s’est-elle davantage nourrie de la lutte pour les droits civiques, des actions de Malcom X ou de Saul Alinsky – un des inventeurs du community organizing – que des écrits de Marx ou de Trotsky ? Les États-Unis, ce pays où les inégalités sociales sont plus fortes que jamais, oùles minorités raciales sont discriminées, incarcérées – sans parler de leur assassinat par la police – pourraient-ils inspirer un renouveau du militantisme dans les banlieues françaises ?

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