2005
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Emmanuelle Terrones, « Assimilation d’une tradition et agitation de la pensée : Le long métabolisme d’Amanda », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.b2d21e...
Amanda, roman de Irmtraud Morgner paru en 1983, superpose des espaces aussi divers que la mythologie antique, l’époque médiévale et contemporaine, un monde fantastique peuplé de sorcières, le conte, tout en laissant une large part à l’imagination. Que le travail de préparation fût long et minutieux ne surprendra pas. Dix années durant, Irmtraud Morgner prend toutes sortes de notes, mêle ses domaines de réflexion et de recherche, combinant et croisant sans cesse leurs différents éléments, avant d’entamer la version définitive. Ces notes archivées à Marbach – telles qu’elles furent trouvées à la mort de l’auteur, en l’occurrence, pêle-mêle – révèlent une technique d’écriture impressionnante, tant pour la quantité de matériau brut amassé au fil des années que pour la complexe alchimie dont résulte la version finale. Le long métabolisme d’Amanda consiste en un vaste processus d’assimilation et d’agitation.Amanda s’ouvre sur un « prélude grec » qui contient en germe les questions développées dans le roman et introduit la plupart des éléments qui y sont en jeu. La genèse du prélude dans les notes de Morgner se prête particulièrement bien à une analyse et donne une bonne idée des procédés mis en œuvre par l’auteur.