Anita Brookner and the Servants: Power Struggles and British Jewish Domestic Spaces in her Early Fiction

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2021

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Margaret D. Stetz, « Anita Brookner and the Servants: Power Struggles and British Jewish Domestic Spaces in her Early Fiction », Études anglaises, ID : 10670/1.b30g7u


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Quoique le service domestique ait disparu en tant qu’institution après la Seconde Guerre mondiale, il n’en reste pas moins un élément majeur dans les romans qu’Anita Brookner publia au début des années 1980, tout comme dans l’œuvre d’avant-guerre de Virginia Woolf. Cependant, le rôle joué par le personnel de maison, notamment féminin, chez Brookner n’est pas une survivance uniforme du passé, ni le signe d’une forme de nostalgie envers les hiérarchies sociales de l’époque de Woolf, mais plutôt un rôle ambigu, instable et déconcertant. Maîtres et serviteurs sont liés par des relations d’hostilité et de dévouement, mais aussi d’amour, de dépendance et de tensions inter-générationnelles qui reflètent les dynamiques familiales compliquées dans lesquelles évoluent les protagonistes de Brookner. Compliquant encore les relations entre ces serviteurs et leurs maîtresses, dans la fiction, se trouve l’identité juive de ces dernières. Brookner déploie tout un réseau métaphorique autour de l’occupation et du confinement d’une part, et du déplacement d’autre part, qui permet de lire, derrière les conflits de pouvoir entre maîtres et serviteurs pour le contrôle de l’espace domestique, de nombreuses allusions à la situation historique des Juifs européens au xxe siècle.

Although domestic service as a British social institution largely disappeared after 1945, it remains an important reality in Anita Brookner’s fiction of the early 1980s, just as it was in Virginia Woolf’s pre-World War II novels. The role, however, that servants—women servants, in particular—play in Brookner’s works is not an anachronistically stable one, nor does it evince nostalgia for the social hierarchies of Woolf’s day. It is instead amorphous, shifting, and discomfiting. There is hostility and devotion on both sides, along with intergenerational love, dependence, and tensions that echo the difficult familial dynamics experienced by Brookner’s protagonists. Raising the stakes in these complicated relations between fictional servants and women employers are the Jewish backgrounds of the latter. The battles for power and control of domestic space are rich with allusions to the historical situation of European Jews in the twentieth century, as Brookner deploys tropes of occupation and confinement on the one hand and of displacement on the other.

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