L'héritage social et l'impact social des pratiques et des événements sportifs.

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29 octobre 2018

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Dorothée Fournier, « L'héritage social et l'impact social des pratiques et des événements sportifs. », HAL-SHS : géographie, ID : 10670/1.b4c6f4


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Depuis le début du XXe siècle, les pratiques de loisirs sportifs, dont les événements d’envergure locale, nationale et internationale, au premier rang desquels le Tour de France cycliste, participent à structurer la montagne sportive et touristique. En témoigne le lien fort entretenu entre la Grande boucle et les Alpes dès les premières années de l’épreuve. Cette corrélation entre pratiques sportives et transformation des territoires a fait l’objet de nombreux travaux dans divers champs disciplinaires étudiant le fait sportif. D’autres recherches se sont attachées aux conséquences de ces évolutions en termes de patrimoine sportif. Institué en ressource territoriale, le secteur des loisirs sportifs constitue aujourd’hui un enjeu essentiel de la pérennité des territoires de montagne en regard des retombées économiques générées. Si cette manne n’est plus à démontrer (les calendriers événementiels démontrent cette dynamique), il devient en parallèle légitime de s’interroger sur la capacité du sport et des événements liés à transmettre un héritage social et culturel, et dans l’affirmative, à en mesurer l’impact au niveau social, culturel, symbolique et de sa prise en compte par les politiques publiques. Notre propos vise à expliquer le phénomène dans un contexte local en prenant pour cas d’étude l’Oisans qui s’affiche comme « Capitale Mondiale du vélo de montagne ». Si depuis de nombreuses années des acteurs du territoire se sont positionnés en faveur de la création d’une Maison du vélo, intention non mise en œuvre à ce jour, très récemment, un projet de Cycling Lab est en passe de se concrétiser dans le but de « capitaliser sur l’activité vélo très fortement ancrée sur le territoire » . On peut s’interroger sur la validité et les fondements de cet « ancrage » territorial du cyclisme en Oisans, le sonder au prisme de l’impact de la pratique du ski alpin. Cela nous conduit dans un premier temps à identifier les répercussions sociales en Oisans des sports d’hiver à partir des années 1960, en termes de structuration professionnelle, de recomposition culturelle, de réseau de sociabilité. Nous nous attachons dans un deuxième temps à émettre des comparaisons avec les indicateurs d’un nouvel héritage social. Les pratiques de glisse, dérivées du ski et les pratiques du vélo « de montagne » dérivées du cyclisme sur route en sont les éléments mobilisés depuis les années 1970. La structuration de la profession de moniteurs de VTT autour d’un Syndicat et la création de nouveaux métiers tels que les patrouilleurs des domaines skiables, tout autant qu’une reconsidération de la saison estivale par les opérateurs touristiques, sont quelques-uns des indicateurs soulignant la forte propension de l’événement à structurer le territoire. Dans une démarche historique, la collecte de données croisées s’opère à différents niveaux en vue de reconstituer les contextes et les jeux d’acteurs : analyse de textes, entretiens semi-directifs, fonds d’archives des collectivités locales, archives de la presse régionale.

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