2013
Cairn
Walter De Mulder et al., « En : de la préposition à la construction », Langue française, ID : 10670/1.b4mn7o
Dans cette contribution, nous partirons des principes élaborés dans le cadre des grammaires de construction pour d’abord étudier des constructions dans lesquelles le complément introduit par en est dans la dépendance d’un verbe [V (SN) en N], et nous distinguerons trois grands types d’interprétations, la localisation (§ 2), l’attribution d’un état à un objet ou à un sujet (§ 3) et l’expression d’une propriété (§ 4), chacune de ces interprétations étant à associer à une ou plusieurs constructions, celles-ci se déclinant elles-mêmes en sous-constructions. Le but de ces trois premières parties sera de montrer que le sens des constructions identifiées excède à chaque fois le sens des constituants qui saturent les variables, même si une certaine compositionnalité existe dans tous les cas. Nous étudierons ensuite (§ 5) la construction gérondive [ en V- ant], et nous montrerons que celle-ci est, en français moderne, inanalysable (on n’y retrouve ni compositionnalité, ni le sens de la préposition en). La construction gérondive ne pourra donc s’intégrer au réseau des constructions étudiées précédemment.