2024
http://hal.archives-ouvertes.fr/licences/etalab/ , info:eu-repo/semantics/OpenAccess
Laura Mary et al., « On ne naît pas archéologue, on le devient: Les femmes de terrain au sein de l’archéologie française : une perspective féministe », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.b597d8...
Le travail de terrain est un aspect essentiel de la formation des archéologues et il occupe une place centrale au sein de notre identité professionnelle. Le terrain demeure un espace où les femmes, de même que les minorités, font fréquemment l’objet de discriminations. Ces dernières prennent des formes variées, allant de la division sexuée du travail au harcèlement et aux agressions. En préhistoire, les femmes sont bien présentes sur le terrain dès les débuts de la professionnalisation de la discipline. La Britannique Dorothy Garrod et la Suédoise Hanna Rydh sont deux exemples parmi d’autres. En France, quelques profils se distinguent au XXe siècle, comme Germaine Henri-Martin, Annette Laming-Emperaire ou Suzanne Cassou de Saint-Mathurin. Nous ne possédons toutefois, pour nombre de ces chercheuses, que de peu ou pas d’éléments biographiques. Après leur mort, elles ont tendance à être « oubliées » des récits historiographiques. Leur travail est sous-estimé, présenté comme anecdotique ou tout simplement gommé.