2022
Cairn
Cyrine Hannafi et al., « Recours et non-recours à la prime d’activité : une évaluation en termes de bien-être », Revue économique, ID : 10670/1.b5wlfj
Dans ce travail, nous étudions la prime d’activité, un instrument de soutien des revenus des travailleurs pauvres, en mobilisant un modèle microéconomique d’arbitrage entre la consommation et le « loisir ». Nous proposons une méthode pour calibrer ce modèle. Notre modélisation montre que la prime encouragerait, même pour des rémunérations horaires relativement élevées, les travailleurs à rechercher des emplois à temps partiel. Elle souligne aussi que les gains du recours à la prime, quand ils sont évalués en termes de bien-être, seraient fortement décroissants en fonction des heures travaillées. Nous évaluons une partie du risque de modélisation en mettant en évidence les conséquences de l’hétérogénéité interindividuelle relative à la consommation de subsistance et à la détention d’un (faible) patrimoine. Au total, notre modélisation suggère que cet instrument de soutien aux bas revenus réduirait sensiblement les « trappes à inactivité » mais ciblerait mal les travailleurs dont la rémunération horaire est faible; il tendrait aussi à produire du non-recours parce que les gains monétaires, quand ils sont faibles, n’apporteraient qu’un surcroît limité de gains en termes de bien-être.Classification JEL : D11, D60, H55, I30, J20.