28 octobre 2023
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Maguelone Rouvarel, « « J’ai encore mon passé de grosse dans la peau » », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.b6m0or
Les femmes qui perdent beaucoup de poids font face à des transformations corporelles comme celles des excès de peau ou des marques de l’amaigrissement. Se pose alors pour elles la question de la chirurgie réparatrice comme celle d’une nouvelle transformation corporelle nécessaire – par ablation ou remodelage cutané – pour se rapprocher des normes actuelles de la beauté : une peau lisse, un corps mince, signe de bien‑être et de réussite sociale.À partir d’entretiens et d’une observation sur un réseau social, ce travail questionne le vécu de ces femmes par rapport à leur peau d’obèses amaigries puis celle de leur relation au surplus cutané et à son ablation chirurgicale tant au niveau corporel ou de santé qu’au niveau des usages de soi ou des bénéfices sociaux. Car, si cette nouvelle transformation génère des implications individuelles et collectives de normalisation, comment ces femmes vivent l’acorporation et l’esthétisation de leur nouveau corps ?