1997
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Eva Toulouze, « Une Française dans un roman d'Eduard Vilde: Juliette Marchand », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.b6plzj
L'introduction dans une oeuvre de fiction destinée à un public donné, qui partage des références de civilisation, d'un élément étranger produit bien sûr un effet de distanciation qui n'est en général pas fortuit. Un roman peut se dérouler dans un cadre totalement étranger, ce qui revient soit à abstraire le message en le dépouillant de points de repère socio-culturels, soit à faire jouer l'analogie. Mais l'élément étranger peut être également plus restreint : un épisode ou un personnage. Dans l'oeuvre sur laquelle je me suis penchée, c'est d'un personnage qu'il s'agit : une Française confrontée à la réalité estonienne de l'année 1858. La question que je me suis posée est la suivante : comment, à travers ce personnage, qui se distingue des autres justement par son origine, la France transparaît-elle dans le roman en question ? En quoi le traitement de ce personnage, ses paroles et ses actes sont-ils révélateurs d'une image de la France ?