Writing Women Back into the History of French Economic Thought: The Case of Flora Tristan, Julie-Victoire Daubié and Clémence Royer Réinscrire les femmes dans l’histoire de la pensée économique française : le cas de Flora Tristan, Julie-Victoire Daubié et Clémence Royer En Fr

Résumé En Fr

Since the publication in 1973 of Dorothy Thomson’s seminal book Adam Smith’s Daughters, the literature on women’s contribution to the economicthought has grown exponentially. Despite these recent publications, the specificities of the French context and the historical contributions of femalethinkers to French economic thought have been rarely studied. The aim of this paper is to analyze the contribution of Flora Tristan, Julie-VictoireDaubié and Clémence Royer to economic debates in nineteenth-century France. These three case studies offer insight into the neglect of femalethinkers in the history of economic thought. In line with previous publications, we explore the border of the definition of economics by focusing onthe nineteenth-century French context. We then propose some explanations for their exclusion from the field of economics.

Depuis la publication en 1973 du livre de Dorothy Thomson Adam Smith’s Daughters, la littérature sur la contribution des femmes à la pensée économique a augmenté de façon exponentielle. Malgré ces publications récentes, les spécificités du contexte français et la contribution historique des femmes à la pensée économique française ont été rarement étudiées. L’objectif de cet article est d’analyser les contributions de Flora Tristan, Julie-Victoire Daubié et Clémence Royer aux débats économiques dans la France du dix-neuvième siècle. Ces trois études de cas éclairent les raisons de l’oubli des femmes dans l’histoire de la pensée économique. Dans la lignée des publications précédentes sur le sujet, nous explorons la frontière définissant lessciences économiques dans le contexte français du dix-neuvième siècle. Nous proposons des explications pour l’exclusion des femmes du champ des sciences économiques.