Livre-objet et performances : expériences intermédiales dans Le Chant de la carpe de Ghérasim Luca et Comment s’en sortir sans sortir réalisé par Raoul Sangla

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1 décembre 2024

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Pauline Khalifa, « Livre-objet et performances : expériences intermédiales dans Le Chant de la carpe de Ghérasim Luca et Comment s’en sortir sans sortir réalisé par Raoul Sangla », Pergola, pépinière de revues du Grand Ouest en libre accès, ID : 10.56078/motifs.1105


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Le recueil Le Chant de la carpe de Ghérasim Luca paraît en 1973 aux Éditions Le Soleil Noir. Pour les bibliophiles, un livre-objet est confectionné : une sculpture en verre de l’artiste Piotr Kowalski. Repoussant les frontières du livre, Le Chant de la carpe induit des jeux de représentations et de co-présences du lisible, du visible et de l’auditif, perceptibles grâce à des supports variables : la planéité du support papier, la troisième dimension affirmée par le livre-objet et le vinyle avec l’enregistrement du poème « Quart d’heure de culture métaphysique ». Réalisé par Raoul Sangla en 1989 pour « Océaniques », le récital télévisuel Comment s’en sortir sans sortir met en scène Ghérasim Luca interprétant certains poèmes dudit recueil. Il atteste du prolongement de la réflexion intermédiale du poète et de sa pratique au sein d’un théâtre miniature où se déploient en performance le signe et le corps de l’interprète : une expérience de transubjectivation. La poésie de Luca promeut ainsi la relation précieuse entre mots et formes, soutenue par un objet poétique protéiforme, surprenant et inclassable, attendant d’être actualisé par des spectateurs, auditeurs et lecteurs ravis par ces dispositifs.

Poet Ghérasim Luca’s collection Le Chant de la carpe was published by Le Soleil Noir in 1973. For the bibliophiles, a « livre-objet » made of glass was realized by the artist Piotr Kowalski, revealing several perceiving optical illusions. Variations of the texts arise from the dialogue between hard copy, « artworks », « livre-objet » as an « illustrative » sculpture of Kowalski, and the vinyl record of « Quart d’heure de culture métaphysique ». In 1989 Raoul Sangla directs Comment s’en sortir sans sortir for the television show « Océaniques ». The poetry reading unveils Gherasim Luca’s voice and body, and gathers a number of selected poems from Le Chant de la carpe. This performance epitomizes Luca’s aesthetic and intermedial concerns, namely through the use of the miniature replica of a theater in which the body of the artist and the sign (i.e.: his poetry) coexist. A complex work, Le Chant de la carpe is fraught with plentiful representations and defined by the copresence of various media, thus raising the issues of visibility and readability, and leading to a process of transubjectivation of the poet’s persona. Promoting play on words and intermediality, Luca’s poetry invites the viewers, listeners, and readers to lose themselves in this elaborate mechanism.

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