8 décembre 2017
HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société - notices sans texte intégral
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Guzel Danukalova et al., « Comparaison sédimentologique et malacologique entre les loess weichseliens et saaliens superposés dans la falaise de Nantois (Bretagne, France): Reconstruction de leurs environnements au sud de la calotte glaciaire britannique », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société - notices sans texte intégral, ID : 10.4000/archeosciences.5001
Le site de Nantois est situé en Bretagne (France), presque à l’extrémité la plus orientale de l’Europe. L’affleurement est constitué de limons, de loess et de dépôts de pente maintenant régulièrement érodés par la mer. Les niveaux contenant des fragments de roches et des limons sont totalement décalcifiés. Seuls les loess des parties inférieures et supérieures de la coupe et correspondant aux formations de Nantois (Pléistocène moyen) et des Sables-d’Or-Les-Pins (Pléistocène supérieur) sont bien préservés et contiennent des mollusques. Une étude détaillée des sédiments et de la faune associée à permis de mieux caractériser ces deux types de loess. Les loess les plus anciens sont caractérisés par une large variété d’espèces. L’analyse de leur distribution à permis, pour la première fois de mettre en évidence trois améliorations climatiques modérées pendant la sédimentation. La partie inférieure des loess les plus récents est pauvre en mollusques, qui sont soit absents ou n’existent qu’en un seul exemplaire ou sous forme de fragments. Au-dessus, la nature des mollusques indique l’existence de conditions climatiques froides et sévères pendant la sédimentation. Elles peuvent être corrélées avec le dernier stade glaciaire MIS 2. Selon les données géochronologiques la partie supérieure de la formation de Nantois correspondrait au stade glaciaire MIS 6. L’origine des différences que l’on observe dans l’évolution des deux types de loess n’était probablement pas liée à la faible différence de leur distance par rapport aux calottes glaciaires britanniques lors du Saalien Supérieur (60 ka) et du Weischelien (7ka). L’absence d’amélioration climatique significative pendant le Weischelien supérieur et la présence de trois améliorations climatiques pendant le Saalien supérieur est en faveur du concept de cycles de type sub-Milankovitch selon lequel il n’y aurait pas d’améliorations climatiques possibles pendant une période inférieure à 11 kilo-années.