2 décembre 2019
Open Access , http://purl.org/eprint/accessRights/OpenAccess
Mariana Domínguez Villaverde, « Ser y estar : les Pieds-noirs d'Alicante et de sa région, d'une rive à l'autre de la Méditerranée (1962 - années 2000) », Theses.fr, ID : 10670/1.b87868...
L’intitulé de la thèse reflète le questionnement qui porte la recherche, articulé autour des façons d’être au monde des Pieds-Noirs réfugiés à Alicante et dans sa région à partir de 1962 : l’emploi du verbe ser met en jeu une supposée identité pied-noir qui est explorée au prisme de la mémoire et du récit que la communauté produit sur elle-même ; celui du verbe estar une présence dans l’espace et dans le temps, ouvrant l’enquête sur les formes d’inscription du groupe dans le territoire, notamment dans son rapport au politique. Cette thèse explore ces deux manières d’être mettant en résonance les deux rives de la Méditerranée, celle des « origines » (l’Algérie) et celle d’un exil qui s’assimile à un retour au pays natal, nombre de Pieds-noirs espagnols étant issus de la région d’Alicante ou du Levant. L’approche est prolongée en prenant en compte l’agir, l’objectif étant d’éclairer les formes d’implantation de la communauté dans le tissu économique de la ville et de sa région et leur rôle en tant qu’acteurs sociaux. La visibilité des Pieds-Noirs dans la cité se perçoit à travers un certain nombre d’objets (des associations culturelles) et de lieux (le Lycée français d’Alicante) qui sont autant de signes d’une intégration réussie. On fait l’hypothèse que ces objets et ces lieux ne sont que la partie immergée d’une présence à la fois beaucoup plus riche mais invisible que ce travail ambitionne de mettre au jour.