Piscatores Oceanici et Garumnae. Pour une approche par l’archéo-ichtyologie de la pêche en Aquitaine romaine

Résumé En Fr

The goal of this archaeological and archaeo-ichthyological study is to address an activity rarely described by historians: fishing on the coast of Aquitaine during the Roman period (1st – 3rd century AD). The updating of information, rather scarce on this topic, required an archaeo-ichthyological study conducted on four archaeological sites: Barzan (Charente-Maritime), Bordeaux and Biganos (Gironde), and the salting station of Guéthary (Pyrénées-Atlantiques). For the first time in this region, the fish bone remains were collected according to sampling strategies adapted to the characteristics of each archaeological site, in order to obtain representative data from the consumed fish species. These data were compared with all available information from Antiquity to the present. This comparative method made it possible to clarify ancient texts, and to suggest hypotheses about the fishing techniques that were used, based on economic purposes (fresh fish consumption or fish processing). Fishing was adapted to environments and target species but also to economic and cultural criteria specific to Roman times. This work has also shed some light on the lives of the populations . Their habits, their techniques, their beliefs or their environment, all connected to fishing, are as many leads which have been followed and scrutinized over the book.

Cette étude archéologique et archéo-ichtyologique a pour but d’aborder une activité rarement décrite par les historiens : la pêche sur le littoral de l’Aquitaine romaine (Ier - IIIe siècle). Le renouvellement des informations, peu nombreuses sur ce sujet, nécessitait une approche archéo-ichtyologique, menée sur quatre sites archéologiques : Barzan (Charente-Maritime), Bordeaux et Biganos (Gironde) et Guéthary (Pyrénées-Atlantiques). Pour la première fois dans cette région, le matériel archéo-ichtyofaunique a été récolté selon des stratégies d’échantillonnage adaptées aux caractéristiques de chaque gisement, afin de disposer de données représentatives des espèces consommées. Ces données ont été confrontées à toutes les informations disponibles de l’Antiquité à nos jours. Cette méthode comparative a permis d’éclairer des textes antiques quelquefois obscurs et d’émettre des hypothèses sur les techniques utilisées en fonction de la finalité économique (consommation de poisson frais ou transformation en sauces et salaisons). La pêche était adaptée aux milieux et aux espèces ciblées mais également à des critères économiques et culturels, propres à l’époque romaine. Ce travail a permis de révéler une partie de la vie des populations étudiées. Leurs habitudes, leurs techniques, leurs croyances ou encore leur environnement en lien avec l’activité de pêche sont autant de pistes qui ont été suivies et approfondies au fil de cet ouvrage.