2012
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Marlène Albert-Llorca et al., « Les plantes de montagne : regards et débats sur un patrimoine », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.b8d7e6...
L'idée que la nature est un patrimoine que l'humanité se doit de conserver est aujourd'hui largement admise. Plus problématique est la question des moyens à mettre en œuvre pour atteindre ce but. Car cet objectif ne suppose pas seulement qu'on dispose de savoirs et de techniques scientifiquement valides mais aussi qu'on prenne en compte les enjeux sociaux, économiques et symboliques des processus de patrimonialisation. C'est autour de ces prémisses que le colloque international " Les plantes de montagne : regards et débats sur un patrimoine " a réuni du 6 au 8 novembre 2009 à l'Université de Toulouse II des chercheurs en sciences sociales (géographes, sociologues, ethnologues) et des naturalistes ou écologues, appartenant pour la plupart à des institutions chargées de la conservation de la nature ou de la gestion des espaces naturels. Deux types de questions ont été abordées. D'une part, les processus de patrimonialisation de la flore : leurs justifications scientifiques et les questions qu'elles soulèvent, leurs enjeux socio-économiques et symboliques (les plantes peuvent avoir une valeur emblématique de l'identité régionale ou nationale), les tensions sociales suscitées par les mesures de protection de certains habitats ou espèces végétales utilisées par les populations locales. L'autre volet du colloque a porté sur les débats concernant la gestion patrimoniale de la végétation. Faut-il laisser faire la nature ou intervenir sur ses dynamiques pour conserver la biodiversité ? Et, dans ce cas, faut-il laisser aux scientifiques le soin d'intervenir ou faut-il tenir compte aussi, et comment, des savoirs et savoir-faire traditionnels des populations locales ?