L'influence des rétroactions de l'enseignante sur l'attention et la gestion émotionnelle des élèves en maternelle

Résumé 0

Ce mémoire traite des pratiques enseignantes et de leurs effets sur les élèves de petite section de maternelle. L’étude proposée vise à déterminer l’impact des rétroactions à dimension affective et cognitive, sur l’attention des élèves et sur leur gestion émotionnelle, face à une activité d’apprentissage. La première question de recherche envisage une différence d’attitude, d’attention et de gestion émotionnelle des élèves face à l’activité, suivant que l’on prodigue à ce dernier une rétroaction affective ou une rétroaction cognitive. La deuxième question de recherche envisage des attitudes, une attention, et une gestion émotionnelle similaires face aux activités, chez des élèves différents lorsqu’ils reçoivent un même type de rétroaction. Lors de trois séances d’apprentissage liées à la manipulation de pâte à modeler, les activités des élèves ont été soumises à des rétroactions suivant une modalité bien précise : lors de la première séance, l’enseignante devait rester au plus près de ses pratiques habituelles c’est-à-dire ne pas modifier ses habitudes concernant la rétroaction prodiguée. Lors de la deuxième séance, elle devait proposer de la rétroaction affective sans rétroaction cognitive. Enfin, lors de la troisième séance, l’enseignante devait prodiguer de la rétroaction cognitive sans rétroaction affective. Les interactions ont été retranscrites afin d’être analysées et classées à partir d’une grille d’observation. Les résultats montrent une évolution positive des réactions des élèves face à la rétroaction affective. En revanche, l’influence de la rétroaction cognitive sur les attitudes, sur l’attention et sur la gestion émotionnelle des élèves lors des activités n’a pas pu être évaluée. En effet, lors de la troisième séance nous n’avons pas été en mesure de ne prodiguer que de la rétroaction cognitive et la rétroaction affective était trop présente. Les élèves quant à eux ont des réactions bien distinctes face à la rétroaction. Certains ont vu leurs réactions négatives diminuer. D’autres ont été davantage impliqués dans les activités. Une constante a quand même été relevée : les difficultés à gérer leurs émotions étaient plus importantes lorsqu’ils recevaient de la rétroaction affective.