La sociologie de la morale est-elle soluble dans la philosophie ? : La réception de La morale et la science des mœurs

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2004

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Dominique Merllié, « La sociologie de la morale est-elle soluble dans la philosophie ? : La réception de La morale et la science des mœurs », Revue française de sociologie, ID : 10670/1.b973a4...


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Ist die Soziologie der Moral in der Philosophie lösbar ? Die Aufnahme von La morale et la science des moeurs. Dieses im Jahre 1903 erschienene Buch stellt gegebenenfalls einen soziologischen Wendepunkt in den Arbeiten von Lucien Lévy-Bruhl dar und kündigt teilweise spätere Arbeiten an. Es handelt sich dabei jedoch um ein philosophisches oder epistemologisches Werk, für Philosophen geschrieben, um diese davon zu überzeugen, die Konstruktion von « Moraltheorien » aufzugeben, da diese nicht wissenschaftlich sein können und notwendigerweise Platz machen für eine « Sittenwissenschaft » soziologischer Natur. Dieses Werk wurde von den Durkheimischen Soziologen günstig aufgenommen, jedoch zu einem Zeitpunkt wo Durkheim seine Oppositionshaltung aufgab, die Lévy-Bruhl systematisiert, so daß dieses Werk zahlreiche Protestkundgebungen bei den Philosophen hervorrief. Lévy-Bruhl bringt selbst im Jahre 1906 eine Synthese dieser Kritiken mit einer Konzessionslosen Antwort. Etwa dreißig Jahre später verfaßt Georges Gurvitch ein Buch, um in Gegenteil die zweifache Notwendigkeit und die Ergänzung der beiden Näherungsmethoden, der philosophischen und der soziologischen, der moralischen Phänomenen zu bekräftigen.

Can the sociology of morals be dissolved in philosophy ? Reception of Lévy-Bruhl’s La morale et la science des moeurs. La morale et la science des moeurs, published in 1903, may appear to mark a sociological shift in the thinking of Lucien Lévy-Bruhl, and it partially prefigures his later works. This is nonetheless a philosophical or epistemological work addressed to philosophers and aimed at convincing them to give up constructing « theoretical moral systems » that cannot claim to be scientific and will necessarily be superceded by a sociological « moral science ». Well received by Durkheimian sociologists – though Durkheim himself was then giving up the kind of categorical opposition here systematized by Lévy-Bruhl – the work provoked numerous critical protests from philosophers. In 1906 Lévy-Bruhl himself synthesized these critiques and uncompromisingly refuted them. Thirty years later, Georges Gurvitch wrote a work affirming that, on the contrary, philosophical and sociological approaches to moral phenomena were complementary and both were necessary.

La sociología de la moral, ¿ puede desaparecer en la filosofía ? La recepción de La morale et la science des moeurs. La morale et la science des moeurs publicado en 1903 parece marcar el crucial hito sociológico de Lucien Lévy-Bruhl, anunciando en parte sus trabajos posteriores. Sin embargo es un trabajo de filosofía, o de epistemología, dirigido a los filósofos para convencerles de abandonar la construcción de « morales teóricas », que no pueden ser científicas y cederán necesariamente su lugar a una « ciencia de costumbres », de naturaleza sociológica. Bien acogida por los sociólogos durkheimienos, aunque en el mismo momento que Durkheim renuncia a la actitud de oposición que Lévy-Bruhl sistematiza, este trabajo produjo numerosas protestas entre los filósofos. En 1906, el mismo Lévy-Bruhl presenta una síntesis de esas críticas en una respuesta sin concesión. Treinta años después Georges Gurvitch, redacta un libro para al contrario afirmar la doble necesidad y la complementariedad de los dos enfoques, filosófico y sociológico, de los fenómenos morales.

Paru en 1903, La morale et la science des mœurs peut sembler marquer un tournant sociologique de Lucien Lévy-Bruhl, qui annonce en partie ses travaux ultérieurs. C’est cependant un ouvrage de philosophie, ou d’épistémologie, s’adressant aux philosophes pour les convaincre d’abandonner la construction de « morales théoriques », qui ne peuvent être scientifiques et céderont nécessairement la place à une « science des mœurs », de nature sociologique. Bien accueilli chez les sociologues durkheimiens, mais au moment même où Durkheim renonce à l’attitude d’opposition que Lévy-Bruhl systématise, cet ouvrage a soulevé de nombreuses protestations chez les philosophes. Lévy-Bruhl présente lui-même, en 1906, une synthèse de ces critiques dans une réponse sans concession. Une trentaine d’années plus tard, Georges Gurvitch rédige un livre pour affirmer au contraire la double nécessité et la complémentarité des deux approches, philosophique et sociologique, des phénomènes moraux.

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