2021
Cairn
Bernard Debarbieux, « Imaginaires et rhétoriques de la mondialité au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO », L’Espace géographique, ID : 10670/1.b9h781
Le présent article se propose d’analyser comment des pratiques culturelles parfois dites mondialisées – le yoga, la fauconnerie, le tango, le flamenco et l’alpinisme – ont été promues, puis inscrites, au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Il étudie la rhétorique et les stratégies scalaires adoptées par les protagonistes de chacune des propositions, en s’arrêtant tout spécialement sur la mise en scène d’une forme de mondialité, revendiquée ou nuancée, pour arguer du bien-fondé de leur inscription. Il montre dans quelle mesure certaines ont été guidées par un souci de recentrage national ou régional (le flamenco, le tango, le yoga) quand d’autres ont cherché à souligner la dimension transnationale de la pratique et de la coopération interétatique (l’alpinisme, la fauconnerie). Il montre enfin comment la procédure d’inscription en pareil cas mobilise plusieurs imaginaires de la mondialité et que leur articulation joue un rôle décisif dans le succès d’une candidature.