2014
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Yves Truel, « La châtaigne, une denrée oubliée dans les rentes seigneuriales et les dîmes ecclésiastiques du Haut-Ségala quercynois (Lot, France) », Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques, ID : 10670/1.b9msdg
À l’époque moderne l’« arbre à pain » occupe un vaste territoire autour du Massif central, des Cévennes au Périgord. Il constitue une ressource vivrière essentielle pour des populations en croissance démographique rapide. Pourtant, alors que les prélèvements sur les revenus de la paysannerie sont considérables, les châtaignes n’apparaissent pas dans les rentes seigneuriales en nature et les dîmes. À l’aide des compoix du début du XVIIe siècle dans le Haut-Ségala quercynois, jouxtant la châtaigneraie cantalienne, nous préciserons l’importance de cette production largement équivalente à celle du seigle. Quelques hypothèses seront proposées pour tenter d’élucider cette absence. Le décalage chronologique entre l’accensement des mas, au XVe siècle, et l’expansion de la châtaigneraie est une voie d’explication. Mais elle est insuffisante pour expliquer l’inertie de la seigneurie ecclésiastique et le fait que c’est seulement au milieu du XVIIIe siècle que quelques curés oseront affronter les communautés d’habitants pour dîmer les châtaignes.