Une zone humide perd-elle autant, moins ou davantage d’eau par évapotranspiration qu’un étang par évaporation ? Étude expérimentale en Limousin

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2020

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Mohammad Al Domany et al., « Une zone humide perd-elle autant, moins ou davantage d’eau par évapotranspiration qu’un étang par évaporation ? Étude expérimentale en Limousin », Annales de géographie, ID : 10670/1.babtlu


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Malgré la rareté des études reposant sur des méthodologies scientifiques rigoureuses pour estimer la quantité d’eau perdue des étangs français via l’évaporation, les autorités les considèrent comme une cause majeure de l’étiage estival du chevelu hydrographique de tête de bassin. L’évaporation des étangs enregistre ses taux les plus élevés en été, mais les études antérieures avaient négligé la quantité d’eau pouvant être perdue par l’évapotranspiration des plantes qui remplaceraient ces étangs s’ils étaient effacés. Dans cette recherche nous adaptons une approche basée sur l’éventuelle surévaporation qui se produit en dépassement de l’évapotranspiration du terrain qui a existé ou existera en lieu et place de la nappe d’eau libre. Des mesures directes de l’évaporation d’un étang et de l’évapotranspiration des plantes occupant le fond d’un ancien étang rompu ont été prises entre le 1er mars et le 30 septembre 2018 en Limousin. Les résultats montrent que la prairie humide a perdu 1,37 fois la quantité d’eau perdue par l’étang voisin. Concernant l’évapotranspiration, la comparaison entre les calculs des formules mathématiques et les mesures prises in situ montrent que la méthode de Penman-Monteith ne prend pas en considération le stade végétatif des plantes. Concernant l’évaporation, la formule « Aldomany » donne des valeurs proches des mesures réalisées sur l’étang, l’écart moyen n’étant que de 6,4 %. Les méthodes mathématiques utilisées dans cette recherche peuvent fournir des estimations acceptables de l’évapotranspiration réelle des prairies humides si le coefficient cultural calculé dans cette étude (1,37) est pris en considération.

Despite the rarity of serious studies based on solid scientific methodologies to estimate the quantity of water lost from French ponds by evaporation, the French authorities consider these water bodies as the main cause of water loss and therefore the summer low water levels of the hydrographic networks. Certainly, pond evaporation records its highest rates in summer, but previous studies had neglected the amount of water that can be lost through plant evapotranspiration that would replace the ponds if they were dried up. In this research the Authors adapt an approach based on possible over-evaporation that occurs in excess of the wetland evapotranspiration that existed or would exist in place of the ponds. Direct measurements of pond evaporation and the evapotranspiration of plants occupying the bottom of an old broken-up pond were taken during the warm semester of 2018 in Limousin (France). The results of this research show that the wetland has lost 1.37 times the amount of water lost from the nearby pond. Comparison between calculations from mathematical formulae and measurements taken in situ shows that the Penman-Monteith method does not consider the vegetative stage of plants and that it is more suitable for estimating evaporation from free water bodies. Aldomany’s formula gives close values with an average difference of 6.4 % of the measured evaporation. The mathematical methods used in this research can provide acceptable estimates of the actual evapotranspiration of of wet wetland if the crop coefficient calculated in this study (1.37) has been taken into consideration.

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