Overdrive : théorie d’une sonorité électrique

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La question de « l’essence du rock » a tendance à crisper les esprits dans d’infernales polémiques. Pierre Arnoux, philosophe au Collège International de Philosophie, nous propose ici l’aborder par la bande – c’est le cas de le dire – en se concentrant sur la notion de distorsion. Loin de n’être qu’une question technique, le dispositif sonore de l’ overdrive est pour lui un mélange de mouvement et d’idéal. Là où « la » distorsion apparaît souvent comme un symbole de la révolte sociale ou de l’intensité sonore, Arnoux explique comment les différentes façons de « faire distorsion » correspondent en réalité à une panoplie de conditions, de décisions, de gestes. Une combinaison guitare-pédale, un morceau de musique, un musicien et sa manière de repousser ou de jouer avec les limites : tous sont les relais d’un même organe ou d’un même circuit, dont la distorsion constitue le cœur et les rouages. Une même énergie et un même désir les traversent, qu’en retour ils modulent, chacun à leur manière, et si la distorsion a de multiples moteurs, ses feedbacks sont sans fin.

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