Police impériale et Hollande : histoire d’une administration fer de lance de l’impérialisme napoléonien : Défis et enjeux de l’implantation de la police impériale en Hollande annexée (1810-1813)

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2025

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Marine Nicol, « Police impériale et Hollande : histoire d’une administration fer de lance de l’impérialisme napoléonien : Défis et enjeux de l’implantation de la police impériale en Hollande annexée (1810-1813) », Napoleonica. La Revue, ID : 10670/1.bb7dc6...


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Résumé En Fr

In July 1810, Napoleon annexed Holland to reinforce the continental blockade and take advantage of its maritime and commercial economy. The creation of an imperial police force, inspired by the French model, became essential to implement this policy. This administration relied on a network of official and unofficial agents, charged with combating smuggling, guarding the coasts, suppressing espionage and framing public opinion. However, its effectiveness was hampered by organizational difficulties, especially as the fall of Napoleon prevented these services, finally set up according to his wishes in 1813, from reaching full maturity. Weakened by the failure of the Russian campaign and a series of military setbacks, the Empire faced an intensification of revolts in Holland. These insurrections, often violent towards French officials, highlighted the powerlessness of the imperial police to maintain order without military support. In November 1813, faced with a massive rebellion in Amsterdam, the French authorities were forced to leave the city, while throughout the country, general and special commissioners abandoned their duties, some being arrested by insurgents and coalition troops. Holland thus revealed the limits of Napoleon’s project of unification and centralization, whose fragility, aggravated by the retreat from Russia, fueled the Dutch people’s desire for emancipation - a dynamic that the police were unable to contain.

En juillet 1810, Napoléon annexe la Hollande afin de renforcer le blocus continental et de tirer parti de son économie maritime et commerciale. La création d’une police impériale, inspirée du modèle français, devient alors essentielle pour appliquer cette politique. Cette administration s’appuie sur un réseau d’agents officiels et officieux, chargés de lutter contre la contrebande, de surveiller les côtes, de réprimer l’espionnage et d’encadrer l’opinion publique. Toutefois, son efficacité est entravée par des difficultés organisationnelles, d’autant que la chute de Napoléon empêche ces services, enfin mis en place selon ses vœux en 1813, de parvenir à pleine maturité. Affaibli par l’échec de la campagne de Russie et par une série de revers militaires, l’Empire fait face à une intensification des révoltes en Hollande. Ces insurrections, souvent violentes envers les fonctionnaires français, mettent en évidence l’impuissance de la police impériale à maintenir l’ordre sans appui militaire. En novembre 1813, face à une rébellion massive à Amsterdam, les autorités françaises sont contraintes de quitter la ville, tandis que, dans l’ensemble du pays, commissaires généraux et spéciaux abandonnent leurs fonctions, certains étant arrêtés par les insurgés et les troupes coalisées. La Hollande révèle ainsi les limites du projet napoléonien d’unification et de centralisation, dont la fragilité, aggravée par la retraite de Russie, alimente la volonté d’émancipation des Néerlandais – dynamique que la police ne parvient pas à contenir.

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