Les Fleurs bleues (R. Queneau)

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Séverine Manhaval, « Les Fleurs bleues (R. Queneau) », HAL-SHS : littérature, ID : 10.4000/babel.1462


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Résumé Fr

Les Fleurs bleues, roman paru en 1965, propose un fascinant voyage dans le temps et dans l'espace géographique des langues, une odyssée au cœur de la problématique babélienne dont il se fait le porte-parole. Queneau joue sur les particularités linguistiques, les idiolectes et les syntaxes dans une perspective transhistorique et cosmopolite, créant un nouvel esperanto romanesque : le « néobabélien ». Toutes les langues s'interpénètrent et se correspondent, enrichissent l'écriture de l'œuvre et dévoilent peu a peu ses prolongements à la fois scientifiques et philosophiques. Queneau élabore ainsi son propre système linguistique et littéraire, dans ce laboratoire de l'arche romanesque, où la langue future est en gestation.Reprenant le flambeau de Noé, l'écrivain entraîne ses lecteurs dans une traversée du déluge qui mêle le rêve et la réalité, l'humour et la nostalgie – celle de la langue unique, la virtuosité du style et la rigueur de la composition. Le roman démantèle les frontières historiques et géographiques, faisant ainsi de Noé une nouvelle figure de l'artiste, sauveur et reconstructeur du Verbe, et chantre de l'infinie potentialité du langage. Non sans humour, son esthétique se fonde sur une dialectique de la contrainte et de la liberté, de la destruction et de la reconstruction, soutenue par un style vif et corrosif. Le conteur, le poète et le mathématicien se rejoignent et conjuguent leur sagesse dans ce roman complexe et déroutant, récit à clés d'une expérience linguistique originale et approfondie.

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