La crisis de finales del siglo XIX y el nacionalismo español

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12 avril 2017

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Résumé 0

L’opposition entre, d’une part, l’Espagne conçue comme un État et une Nation, et d’autre part, les divers nationalismes qui coexistent sur le territoire de la péninsule, a pu conduire certains historiens à nier l’existence même d’un nationalisme d’état spécifiquement espagnol. L’auteur de cet article s’attache à démontrer qu’il y a bien eu, tout au long du XIXe siècle, un « nationalisme espagnol » perceptible dans certains domaines concrets. Dans le domaine politique, des théories aussi contradictoires que celles qui animent le libéralisme ou les courants catholiques et monarchistes conservateurs reposent bien sur une vision globale de l’Espagne. Sur le plan culturel, le théâtre lyrique, l’essai, la musique, etc., s’élaborent également au nom d’une Espagne homogène. Pour ce qui est de la construction de l’État et de l’administration libérale, même si la volonté politique a manqué pour construire réellement un État espagnol, en dehors de l’Armée et du maintien de l’ordre public, même si ce nationalisme est de nature essentiellement rhétorique et ne s’accompagne pas de l’instauration de symboles et de rituels nationaux qui enracineraient définitivement le concept de nation espagnole (ce qui explique le processus de transformation de certains régionalismes en nationalismes adversaires du nationalisme d’état), il existe un fort courant nationaliste qui s’exprime, par exemple, sous la forme du patriotisme qui crée une véritable cohésion sociale, comme on l’observe lors des grands conflits auxquels l’Espagne est mêlée (en 1898, en particulier).Au tournant du XIXe et du XXe siècles, en raison du « Désastre » de 1898, la crise de la conscience nationale pose avec acuité la question du « peuple » espagnol, de l’identité nationale, de l’avenir du pays. Cette crise de la conscience historique prend la forme d’une littérature de la décadence ou d’une pensée « régénérationniste » qui croit en l’État pour mener à bien une tâche de nationalisation devant conduire au progrès. C’est l’époque, également, où surgissent (ou se réactivent) d’autres idéologies nationalistes, comme le carlisme, le corporatisme militaire, le républicanisme libéral et le mouvement ouvrier qui ont en commun une conception nationaliste de l’Espagne. C’est l’époque, enfin, où émerge l’image ambiguë de la Castille comme modèle national qui hypothéquera considérablement la compréhension du nationalisme espagnol

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