Anticorps antinucléaires chez l’enfant : aspects en immunofluorescence indirecte, cibles antigéniques et situations cliniques associées

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2023

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Hind Zrikem et al., « Anticorps antinucléaires chez l’enfant : aspects en immunofluorescence indirecte, cibles antigéniques et situations cliniques associées », Annales de Biologie Clinique, ID : 10670/1.be3be8...


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Résumé En Fr

Antinuclear antibodies tests are of a paramount importance in the diagnosis, classification, prognostic evaluation and management of autoimmune diseases in children. The present study aimed to describe the immuno-clinical profile of antinuclear antibodies tests in a pediatric population in order to guide the clinical practice of biologists and clinicians. Our study enrolled 268 children. Antinuclear antibodies screening was performed using the indirect immunofluorescence assay on HEp-2 cells. Identification of target antigens was conducted using separately or at one timepoint the following techniques: enzyme-linked immunosorbent assay, Immunodot and Chemiluminescence. The average age of patients was 9.6 ± 4.3 years, with a female predominance (sex-ratio = 1.9). Antinuclear antibodies screening was positive in 40.67% of cases. The most frequently observed antinuclear antibodies patterns were speckled (52.3%), homogeneous (13.8%) and mixed homogeneous-speckled (13.8%). Autoantibodies were detected in 4 patients (2.51%) for whom ANA testing using the indirect immunofluorescence assay was negative. Positive antinuclear antibodies specificities were detected in connective tissue diseases (44.03%; n = 48), organ-specific autoimmune diseases (10.09%; n = 11), and in non-autoimmune conditions (inflammatory diseases, infections, hematological diseases, vasculitis and Wilson’s disease) (32.08%; n = 35). Our study revealed a high rate of positive antinuclear antibodies tests in the pediatric population, mainly related to autoimmune diseases (54.12%) besides non-autoimmune conditions (32.08%). Therefore, screening and interpretation of antinuclear antibodies testing in children require the consideration of clinical data and a close collaboration between clinicians and biologists.

Les anticorps antinucléaires sont primordiaux pour le diagnostic, la classification, l’évaluation pronostique et la prise en charge des maladies auto-immunes chez l’enfant. Le présent travail visait à décrire le profil immuno-clinique des anticorps antinucléaires chez une population pédiatrique dans le but d’orienter la conduite à tenir pratique des biologistes et des cliniciens. Notre étude a porté sur 268 enfants. Le dépistage des anticorps antinucléaires a fait appel à l’immunofluorescence indirecte sur cellules HEp-2. L’identification des spécificités antigéniques a fait appel à des techniques, immunoenzymatique, immunodot ou chimiluminescence, seules ou combinées. La moyenne d’âge des patients était de 9,6 ± 4,3 ans, avec une prédominance féminine. Le dépistage des anticorps antinucléaires était positif chez 40,67 % des cas. Les aspects de fluorescence les plus fréquemment retrouvés étaient de type moucheté (52,3 %), homogène et mixte homogène moucheté (13,8 % chacun). Des auto-anticorps ont été détectés chez 4 patients (2,51 %) pour lesquels la recherche d’anticorps antinucléaires était négative à l’immunofluorescence indirecte. Sur le plan clinique, les anticorps antinucléaires positifs étaient associés à des connectivites (44,03 % ; n = 48), à des maladies auto-immunes spécifiques d’organes (10,09 % ; n = 11) et à des pathologies non auto-immunes (32,08 % ; n = 35). Notre étude a mis en évidence un pourcentage assez élevé des anticorps antinucléaires chez la population pédiatrique, en rapport essentiellement avec des maladies auto-immunes (54,12 %), mais également avec des pathologies non auto-immunes (32,08 %). Ainsi, la recherche et l’interprétation des anticorps antinucléaires chez l’enfant requièrent la considération des renseignements cliniques dans le cadre d’une étroite collaboration entre clinicien et biologiste.

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