Attentes des femmes victimes de violences conjugales envers leur Médecin Généraliste (AVIC-MG), une étude descriptive

Résumé Fr En

Introduction : En France, 122 femmes ont été tuées par leur partenaire ou ex-partenaire en 2021. But de l’étude : L’objectif principal de l’étude Attentes des femmes victimes de violences conjugales envers leur médecin généraliste (AVIC-MG) était d’observer si les femmes victimes de violences conjugales (VC), consultant dans les structures spécialisées dans l’accueil des victimes de VC, aimeraient être questionnées sur les VC par leur médecin généraliste (MG). L’objectif secondaire était de décrire la population de ces femmes et leurs caractéristiques de consultation en médecine générale au cours des douze derniers mois. Résultats : L’étude a montré que plus de 90 % de ces femmes victimes de VC ont consulté un MG dans les douze derniers mois et 65 % des mères de famille ont consulté un MG pour leur(s) enfant(s). La majorité des femmes victimes (82 %) souhaitaient que le médecin généraliste leur pose la question des violences conjugales. Elles consultaient le MG pour motifs aspécifiques : la fatigue, les douleurs, la souffrance psychologique (angoisse, tristesse, difficultés à dormir). Conclusion : Le repérage des VC en soins primaires est souhaité par la majorité des femmes victimes de VC. Des outils sont à disposition du MG pour l’aider dans ce repérage complexe, notamment le site declicviolence.fr.

Introduction: In France, 122 women were killed by their partner or ex-partner in 2021. Purpose of the research: The principal objective of the AVIC-MG study, on women victims of domestic violence and their expectations of their general practitioner, was to observe whether the women in question, who visit specialist facilities for victims of domestic violence, would like to be questioned about domestic violence by their general practitioner (GP). The secondary objective was to describe this population of women and the characteristics of their GP visits during the last twelve months. Results: The study showed that more than 90 percent of these women had consulted a GP in the last twelve months and 65 percent of the mothers in the group had consulted a GP for their child(ren). The majority of these women (82 percent) wanted the GP to ask them about domestic violence. They had gone to the GP for specific reasons: fatigue, pain, psychological suffering (anxiety, sadness, difficulty sleeping). Conclusion: The majority of women victims of domestic violence would like primary care practitioners to identify the abuse. Tools are available to help GPs with this complex identification, in particular the DECLICVIOLENCE.FR website.