Penser un futur du consentement sexuel à partir des corps vulnérabilisés : les apports analytiques d'une critique crip/queer pour un consentement situé

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En s’inscrivant dans une démarche de lutte contre les violences patriarcales, les « nouvelles » pratiques féministes du consentement posent comme principe le refus des corps consentants par défaut, et instaurent une logique de contractualisation de la demande, dont la validité doit être vérifiée par un engagement enthousiaste et « libre et éclairé ». Or, cette approche tend a réimposer des pratiques normatives pensées par et pour des corps valides, qui seraient autorises a être sexuels sous certaines conditions et pour de « bonnes raisons » uniquement. Mobilisant les approches crip/queer de lasexualité, nous verrons comment dépasser cette dualité et comment une critique de la critique peut s’énoncer a partir des corps minorisés, pour envisager un futur du consentement situé et adapté aux croisements des rapports de pouvoir qui continuent d’organiser la société contemporaine.