16 décembre 2021
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Johanne Samè, « Une approche communicationnelle des enjeux sociopolitiques de la « cohabitation culturelle ». Société civile et espaces publics », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.bf3b82...
Les questions migratoires font naître, depuis plusieurs années, divers débats et controverses dans les espaces publics contemporains soulevant ainsi, nombre d’enjeux de communication publique et politique. Dans cette thèse de doctorat, nous questionnons la cohabitation culturelle au sein des sciences de l’information et de la communication, ce que les chercheurs de notre discipline ont peu étudié, notamment en son aspect microsocial. Partant, la vocation principale de ce travail de recherche est de centrer l’attention sur la communication des associations humanitaires dont l’objet nodal est la défense des droits des personnes migrantes. Ainsi, la société civile apparaît au cœur des processus discursifs générés par les mouvements migratoires, plus particulièrement en région Provence-Alpes- Côte d’Azur, terre d’immigration depuis l’Antiquité. Dans cette perspective, cette recherche s’est appuyée sur le modèle empirico-inductif. Nous avons abordé la question autour des stratégies de communication, du répertoire d’action et des répertoires médiatiques d’associations humanitaires spécialisées sur ces questions, en nous basant, dans une approche ethnographique, sur l’association la Cimade. De notre analyse appert plusieurs éléments. De nouvelles questions émergent des enjeux contemporains de la cohabitation culturelle, dont celle du « retournement de stigmate ». Le lobbying politique ainsi que les témoignages qui circulent dans les espaces publics sont des outils de communication vigoureux de ces associations engagées. Il en ressort également que l’apolitisation tant recherchée s’avère faussée, désuète face aux nouveaux enjeux qui émergent d’une société multiculturelle aux prises de la mondialisation. Cette activité politique devient dans le même temps, liée à l’éthique religieuse, et l’on assiste à la « politisation du religieux ».