L’anxiété, la détresse et la douleur ressentie lors de l’examen anogénital chez les enfants présumés victimes d’agression sexuelle

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2019

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Valérie Guertin et al., « L’anxiété, la détresse et la douleur ressentie lors de l’examen anogénital chez les enfants présumés victimes d’agression sexuelle », Carnet de notes sur les maltraitances infantiles, ID : 10670/1.bf823f


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Les données empiriques concernant les effets de l’examen anogénital à la suite du dévoilement d’une agression sexuelle chez les enfants sont peu nombreuses et contradictoires. L’objectif de cette étude est de documenter l’état émotionnel de l’enfant présumé victime et celui de son parent lors de la visite médicale, ainsi que les facteurs qui pourraient être liés aux niveaux d’anxiété, de détresse et de douleur ressentis par l’enfant. L’échantillon, composé de 55 enfants âgés entre 6 et 12 ans et leurs parents, est réparti en deux groupes, soit 37 enfants présumés victimes et 18 enfants non-victimes ayant consulté pour des infections urinaires. Les résultats des tests statistiques chi-carré et test-t indiquent, contrairement à ce qui était attendu, qu’il n’y a aucune différence significative du niveau d’anxiété ressenti entre les enfants présumés victimes et non-victimes et entre les enfants en général et leur parent. De plus, le niveau de connaissance par rapport à l’examen anogénital n’influence pas le niveau d’anxiété ressenti par l’enfant et le parent, ainsi que le niveau de détresse de l’enfant. Finalement, aucun lien n’a été trouvé entre l’anxiété ressentie par l’enfant avant l’examen et le niveau de douleur rapporté durant celui-ci. Afin d’obtenir un portrait des participants quant aux antécédents médicaux, ainsi qu’aux caractéristiques de l’examen médical, diverses analyses statistiques exploratoires ont été effectuées. Les résultats confirment ceux d’autres études indiquant que les enfants présumés victimes d’agression sexuelle ne ressentent pas plus d’anxiété, de détresse (score total) et de douleur que les enfants non-victimes lors de l’examen.

Empirical evidence on the effects of anogenital examination following disclosure of child sexual abuse is scarce and inconsistent. The objective of this study was to provide a better understanding of the emotional response of children and their parents at the time of the medical examination and to identify the factors that may be related to the child’s report of anxiety, distress and pain. The sample was composed of 55 children ranging in age from 6 to 12 years old and their parents, divided into two groups: 37 sexually abused children and 18 non-abused children consulting for urinary tract infection. Results of chi-square and t-test statistical analyses indicate that, contrary to expectations, there is no significant difference between victims and non-victims and between children and their parents in regard to child anxiety. Moreover, the level of knowledge relative to the anogenital examination is not related to the level of anxiety reported by the child and the parents, or to the level of distress experienced by the child. Finally, no link was found between the anxiety experienced by the child before the examination and the level of pain reported during the examination. Various exploratory statistical analyses were carried out to obtain a portrait of child victims and non-victims relative to their medical history and characteristics of the medical examination. Consistent with the results of prior studies, our results suggest that child victims do not experience more anxiety, distress (total score) and pain than non-victimized children.

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