Urban dimensioning and height of environments : Mesological survey of the production and living conditions of high-rise residential buildings in France Dimensionnement urbain et hauteur des milieux : Enquête mésologique sur les conditions de production et d'habitation des tours résidentielles en France En Fr

Résumé En Fr

Since the 2000s, the acceleration in the construction of high-rise buildings in metropolises has raised new questions about the dimensionality of urbanization, i.e. the changes induced by urban developments in the way we are positioned, how we position ourselves and how we give meaning to our positioning in the urban environment. The thesis contributes to this through an analysis of the relationships between the conditions of production and habitation of high-rise buildings, the observation posts of the current stage of "urban dimensioning". In the first part, the epistemological and mesological perspective of "urban dimensioning" offers a response to the link between the intensification of high-rise production worldwide, the reconsideration of high-rise living and the "dimensional turn" of urban studies. It guides the main hypothesis of the doctoral research: dimension, as an archetypal scheme of perception and action of societies, is expressed today preferentially to that of measure in the evolution of strategies for extending access to the world at height. Based on the case of France and then Lyon, and using a variety of materials (database, marketing/communication documents, interviews with actors/residents, photography), I demonstrate in the second part the relationship between increasing metropolitan density and the valorization of living at heights. As a consequence of the densification and intensification of metropolises, the growing desire for skylines lies in the ultimately ideal conditions of possibility for extraction from the urban soil.

Depuis les années 2000, l’accélération de la construction de tours dans les métropoles suscite de nouveaux questionnements sur la dimensionnalité de l’urbanisation, c’est-à-dire sur les changements qu’induisent les évolutions urbaines dans la manière d’être positionné, de se positionner et donner du sens à son positionnement dans l’environnement urbain. La thèse y contribue à travers l’analyse des relations entre conditions de production et d’habitation des tours, postes d’observation du stade actuel du « dimensionnement urbain ». La perspective épistémologique et mésologique du « dimensionnement urbain » propose dans la première partie une réponse au lien entre l’intensification de la production des tours dans le monde, la reconsidération de l’habiter en hauteur et le « tournant dimensionnel » des urban studies. Elle oriente l’hypothèse principale de la recherche doctorale : la dimension, en tant que schème archétypal de perception et d’action des sociétés, s’exprime aujourd’hui préférentiellement à celui de la mesure dans l’évolution des stratégies d’extension de l’accès au monde en hauteur. À partir du cas français puis lyonnais, et grâce à des matériaux variés (base de données, documents marketing/communication, entretiens acteurs/habitants, photographie), je démontre dans la deuxième partie la relation entre l’accroissement de la densité métropolitaine et la valorisation de l’habiter en hauteur. Conséquence de la densification et de l’intensification des métropoles, le désir croissant de skyline réside ainsi dans les conditions de possibilité finalement idéales d’une extraction vis-à-vis du sol urbain.