2013
Cairn
Claire Neirinck, « Les mutations du droit français de la famille et la dette généalogique », La lettre de l'enfance et de l'adolescence, ID : 10670/1.bfse5h
La construction familiale a perdu le support institutionnel du mariage, elle est concurrencée par des agrégats momentanés de personnes liées par leur désir ou leur volonté, en dehors des liens de droit. Il naît en France plus d’enfants de parents non mariés que de parents mariés. La parenté représente désormais le seul lien de famille pérenne. Cette mutation structurelle rejaillit sur les rapports parent enfant : sur le terrain de la filiation et de l’autorité parentale. Le droit français a évolué sur le terrain de la filiation mais la jurisprudence résiste à la désexualisation de l’état civil de l’enfant.