L’étranger, c’est celui qui disparaît. Sur L’Amérique de Franz Kafka

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2021

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Léa Veinstein, « L’étranger, c’est celui qui disparaît. Sur L’Amérique de Franz Kafka », Le présent de la psychanalyse, ID : 10670/1.bgx4fc


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L’œuvre de Kafka regorge d’étrangers : arrivants, immigrés, émigrés, personnages étrangers à leur propre corps. Le lecteur ressent cette absence de repères avec une certaine évidence : nous sommes chez Kafka déboussolés. Mais dès lors qu’il s’agit de qualifier ces personnages précisément nous voilà démunis. Kafka ne les nomme jamais, ne choisit pas. Que dit cette absence de nom, et que signifie l’embarras idiomatique qu’il suscite ? Cet article tente de cheminer à partir de lui, en passant par L’Amérique – roman dont la situation narrative est de ce point de vue la plus littérale : Karl Rossmann arrive en Amérique, territoire d’émigration dont il va peu à peu être pourtant exclu, sur le plan politique, métaphysique, et existentiel.

Kafka’s work is full of strangers such as newcomers, immigrants, emigrants, people who are estranged from their own bodies. The reader experiences this lack of references with a degree of clarity as Kafka’s work makes us confused. But as soon as we have to accurately describe these characters, we are at a loss. Kafka never names them and never makes a choice. What does this lack of name say, and what does the idiomatic awkwardness it provokes mean? This paper attempts to move on from Kafka, through America with a novel whose story is quite literal from a narrative perspective. Karl Rossmann arrives in America, which is a territory of emigration and yet he finds himself gradually excluded from it politically, metaphysically, and existentially.

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