Les Fransmans au XXe siècle : du travail à la mémoire

Résumé Fr En

Le courant migratoire flamand a été très important en France depuis le xixe siècle, notamment en ce qui concerne des saisonniers agricoles. Les Fransmans étaient recrutés majoritairement pour le binage des betteraves mais ils travaillaient aussi la chicorée, le lin et le houblon. Ces travaux pénibles, exercés dans des conditions difficiles, ont fait leur bonne réputation. Cependant, ces saisonniers ont disparu progressivement dans les années 1960 pour diverses raisons mais majoritairement à cause de la mécanisation. Ils ont laissé des traces dans la mémoire collective française effaçant les vagues migratoires portugaises et espagnoles qui ont suivi. Cependant, si cette mémoire est entretenue par des musées ou des monuments dans les Flandres belges, du côté français, sauf en ce qui concerne la chicorée, elle laisse peu de traces visibles.

The Flemish migratory flow has been very important since the nineteenth century, particularly in the field of agricultural seasonal workers. In the North-Pas-de-Calais, the Fransmans were recruited mainly for the hoeing of beets but they also worked chicory, flax and hops. These arduous works, carried out in difficult conditions built their good reputation. However, these seasonal workers disappeared gradually in the sixties for various reasons but mostly because of mechanization. They left traces in the French collective memory, erasing the Portuguese and Spanish waves of migration that followed. However, if this memory is maintained by museums or monuments in Belgian Flanders, on the French side, except for chicory, it leaves few visible traces.